Dessault Symbiose 5mm: le lisse autrement !

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Dessault remplace cette année son célèbre vêtement sandwich, l’Abyss. Mais comment faire évoluer ce modèle ? En gardant sa solidité et en y ajoutant l’esprit Dessault sub, à savoir la souplesse !

 

 

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm à la remontée

 

Dessault sub, une gamme complète !

 

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm, le logo

Avec les années, la firme Montpelliéraine a su se doter d’une gamme de vêtements néoprène assez impressionnante. Non pas que le nombre de modèles soit décliné à l’infini mais plutôt qu’à mesure des années chacun des modèles a su évoluer avec un esprit moderne et collant particulièrement aux demandes du marché. On retrouve ainsi des vêtements typés mer chaudes (tropic 3,5mm), inusables (outremer, jersey doublé deux faces), souples à l’extrême et prêt à affronter les mers les plus froides (Xtend disponible jusqu’à 9mm) et enfin des modèles protégeant aussi bien dans l’eau qu’en dehors (la Duo mais aussi l’Abyss jusqu’il y a peu de temps). Ces dernières années, l’objectif clairement annoncé a été d’optimiser au maximum la souplesse général du vêtement. Avec l’arrivée du Xtend et sa souplesse extrême, il y avait fort à parier que la remplaçante de l’Abyss suivrait cette tendance.

 

Un sandwich plus souple : la recette.

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm de face

L’objectif des vêtements sandwich, au delà du côté esthétique, c’est bien entendu d’améliorer la glisse dans le milieu aquatique mais aussi pour ne pas dire surtout d’optimiser sa capacité à protéger du froid lors des déplacements hors de l’eau (en bateau notamment).

Pourquoi sandwich ? Alors que la solution du lisse est vite apparue comme la solution ultime, les marques ont du vite se rendre à l’évidence : le lisse est souple, protège bien hors de l’eau mais a solidité à l’arrachage et à la perforation plus que limitée. La solution fut alors trouvée de coller sous cette couche de lisse une autre couche de néoprène recouverte de tissu. Tout aurait été parfait si ce collage n’avait pas souvent rigidifié l’ensemble, au point de rendre souvent les vêtements sandwich plus raides que certains modèles lycra par exemple.

Fort d’une bonne expérience dans la gestion de la souplesse, Dessault décide alors cette année d’associer son tissu Xtend au lisse extérieur. Ainsi si l’on regarde une coupe de ce nouveau néoprène, on retrouve bien un néoprène aéré recouvert de tissu souple avec en couche extérieure une couche de lisse classique.

 

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm, le pantalon

-La symbiose d’un peu plus près.

Côté coupe, pas de grosse évolution, on est en présence d’un modèle bien préformé, ergonomique, et doté d’un nombre de coutures peu important. Premier changement par rapport au modèle précédent, le bas de la veste a été réalisé au moyen d’une bande d’Xtend. Idem côté pantalon où on notera l’arrivée de protections de genoux mais aussi d’une pièce d’Xtend de taille importante partant du dessus de genou et allant jusqu’au niveau de la cheville.

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm, la protection

Côté collage, comme toujours, c’est propre et sans défauts. Idem côté coutures où ces dernières donnent une bonne impression de solidité et de fiabilité.

Les renforts n’ont pas été négligés sur cette Symbiose. Ainsi comme dit précédemment, on retrouve des renforts de genoux réalisés par impression polyuréthane de taille moyenne sur une base en Xtend. Sur le modèle de test, nous n’avions pas de protection de chargement mais cette option existe et il sera possible à la commande de la faire rajouter. Aucun renfort n’a été positionné au niveau des coudes, dommage. Enfin, la zone en Xtend positionnée en bas de veste agit comme une parfaite protection contre les accrocs fessiers.

 

 

En action : Une belle évolution !

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm en action

Facile à enfiler, la souplesse supérieure se fait immédiatement ressentir. La mobilité au niveau des bras, comme du torse est assez surprenante pour ce type de combinaison. Le vêtement est parfaitement plaqué sur le corps y compris au niveau du dos (la couture au niveau des omoplates n’étant certainement pas étrangère à cela). Côté taille, il faudra faire attention lors de la commande de ce modèle à ne pas prendre une taille trop petite, ce vêtement taille un peu petit même si l’on est loin des écarts constatés pour les combinaisons italiennes.

 

Autre surprise de bonne augure pour dures conditions de débuts d’hiver, la cagoule remonte bien sur le menton et sans gêner donne vraiment une impression de bonne protection contre le froid.

 

A l’eau cette sensation est immédiatement confirmée, l’isothermie est de haut niveau et malgré les mouvements nous n’aurons à souffrir d’aucune entrée d’eau. Côté souplesse, même constat, si l’on est pas encore au niveau d’une Xtend ou d’une Imersion Icetrek, on est déjà à un très haut niveau. Les mouvements sont faciles et jamais entravés. Au fond, même constat, à 10 mètres on ne ressent pas de réelle variation de température. Les sensations de glisse dans l’eau sont omniprésentes autant qu’agréables autant au fond que lors des déplacements en surface.

 

Test Dessault Symbiose 5mm from psmcafeproduction on Vimeo.

 

 

Et l’écrasement ? Une descente à 28 mètres nous confirmera la relative bonne tenue de ce modèle. Bien entendu, on peut constater un certain écrasement mais on est bien loin de ceux constatés lors de l’arrivée des premiers néoprènes souples. Niveau isothermie, dans une eau à 14 degrés au fond, on ne subit pas vraiment la fraîcheur, l’isothermie est d’un bon niveau.

 

Côté solidité, malgré de nombreuses sorties, nous n’aurons à regretter aucun coup ni déchirure. Les protections de genoux jouent parfaitement leur rôle même si l’on aurait préféré une surface recouverte de polyuréthane plus importante (heureusement l’Xtend présent à ce niveau remplit bien son rôle, idem sous les fesses où le vêtement est resté intact). Toutefois, selon nous, il faut bien entendu garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un modèle jersey blindé particulièrement lorsque l’on aborde l’exploration de certains trous exigus.

 

Hors de l’eau, le séchage est immédiat et la chaleur immédiate. Les déplacements en bateau se font sans la moindre sensation de froid voir l’inverse en cette période estivale.

 

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm en action

Conclusion: une belle avancée !

En remplaçant son Abyss, Dessault se devait de proposer un modèle d’exception. La question que tout le monde se posera est bien évidemment, y sont ils arrivés ? Selon nous, la Symbiose représente une belle avancée en termes de vêtements sandwich. Souple, et surtout bien plus que nombre de modèles rencontrés, elle réussit à associer l’onctuosité à la solidité. Dotée d’une bonne isothermie, elle représentera une alliée de choix pour les sorties d’intersaisons ou de début d’hiver, particulièrement pour les amateurs de déplacements en bateau. Seule véritable ombre au tableau, un niveau de prix résolument haut de gamme qui pourrait freiner quelques ardeurs.

 

Dessault Symbiose 5mm
Dessault Symbiose 5mm, le logo d’épaule

Les plus :

– la souplesse

– l’isothermie

– l’esthetisme

– le rapport solidité/souplesse

Les moins :

–  pas de renforts aux coudes ( pour les amateurs de conditions rugueuses)

– le prix

 

L’avis des testeurs :

Bertrand : « Les vêtements sandwich c’est sympa mais souvent raides. Quand j’ai mis ce modèle pour la première fois, j’ai cru avoir sur le dos un « chicle » simple. Après, en y repensant, on est pas encore au niveau du chicle mais côté rapport solidité/souplesse, le but est largement atteint. Seul regret, l’absence de renforts aux coudes, qui vu le prix, auraient franchement rassuré dans les conditions extrêmes ! »

 

Alain: « Souple, chaude, bien coupée, bref c’est du Dessault. Par contre, j’ai été agréablement surpris d’avoir ce niveau de perf sur un modèle sandwich. Moi qui ne chasse quasiment qu’en bateau, je n’ai jamais ressenti le moindre frisson même au petit matin. Dommage pour le prix qui ne mettra pas ce produit à la portée de toutes bourses. »