On le sait EsclapezDiving met souvent du temps avant de sortir un produit. L’objectif est simple : être certain des capacités du produits. Il n’y avait pas de raison que ce fonctionnement change pour la sortie de leur première arbalète, l’Exium. En voici le test !
Des objectifs à la hauteur !
A en discuter avec les concepteurs de l’Exium, on comprend rapidement qu’avant même de penser à la sortie d’une nouvelle arbalète, l’objectif a été de sortir un produit abouti et correspondant au maximum aux besoins du pêcheur sous-marin. L’objectif pour le bureau d’étude Esclapez diving était simple si l’on peut dire : sortir une arbalète à la fois moderne, mais aussi puissante, précise, assez insensible au courant, fiable et ergonomique, rien que ça ! Pour couronner le tout, les ingénieurs de chez EsclapezDiving avait aussi une consigne : faire en sorte que ce modèle soit le plus customisable ou modulable possible afin de pouvoir s’adapter au maximum aux goûts de chacun.
Pas de doute, on comprend qu’avec un tel cahier des charges, la sortie de la première arbalète Esclapez Diving n’allait pas se faire dans l’urgence et de manière irréfléchie.
Quasiment deux ans après le début de cette aventure, l’Exium sort enfin !
Les configurations :
Cette arbalète sort sur le marché en 8 tailles. Chacune des tailles semble avoir été configurée afin de correspondre au mieux à son domaine d’utilisation. Ainsi, les 50 et 60 sont montées d’origine en sandows circulaires 18mm et flèche 5mm avec obus articulé et tête fermée. Les modèles de 75 à 100 privilégient la polyvalence et adoptent donc un montage tête ferme + wishbone de vissage (support pour les sandows vissés). On retrouve logiquement une paire de sandows vissés de 18mm associés à un obus articulé et flèche de 6mm (option possible sur flèche à ardillons).
A partir de 110, les trois modèles sont d’origine en tête ouverte et équipés en doubles sandows circulaires et obus dyneema. La flèche est ici un modèle à ergots en 6,5mm.
En détails :
Dès le premier regard, difficile de rater ce tube ou plutôt ces tubes qui composent l’Exium. En effet, l’Exium est donc aujourd’hui une des seules arbalètes à ne pas avoir un monotube. L’objectif annoncé est clair : optimiser les déplacement latéraux mais aussi offrir une résistance maxi au cintrage tout en tentant d’absorber au maximum le recul. Y arrivera t il ? Nous le verrons plus tard mais une chose est certaine c’est que côté look aussi bien que de la qualité de la construction il n’y a rien à redire, c’est propre autant que cela en jette !
On retrouve sur ce bi-tube un guide flèche intégral ainsi qu’un rail de fixation unique sur le dessous de l’arbalète. On y fixera des accessoires comme le stabilisateur, le moulinet, etc…
La tête ou « snake head » a pour particularité d’offrir la possibilité de passer assez simplement d’une configuration sandows vissés + pontet à double sandows circulaires (on garde le choix de laisser ou non le pontet. Le systême est effectivement simple et fonctionnel. Les plus pointilleux pourront de leur côté regretter un pontet qui aurait pu y gagner à être un peu plus large.
Côté crosse, là aussi le côté customisable a été mis en avant avec 4 couleurs de crosses mixables à souhaits. Certes, c’est un détail mais il fallait y penser et c’est surtout joli ! La poignée semble bien ergonomique avec une bonne pince et possède un angle assez important de 33 degrés. Le mécanisme est 100% inox et a, selon le fabricant, été conçu pour être armé en triple sandows en toute sécurité. Nous l’avons testé en double 16mm étiré à 360% sans problème. On remarque surtout sur cette crosse la possibilité de régler la sensibilité/course de queue de détente sur deux positions. La sécurité fonctionne parfaitement. Enfin l’appui sternal a été creusé en V en son milieu afin de tenter de perturber le moins possible au moment de l’alignement de la cible.
Enfin on ne pourrait parler de l’Exium sans son stabilisateur os de sèche. Ce dernier est positionné non loin de la tête et est réglable sur la longueur du tube. On comprend facilement que l’objectif de cet objet est donc de stabiliser et équilibrer autant avant que pendant le tir.
Il mesure 10,5cm de large pour une longueur de 28cm.
Côté accastillage, on retrouve un moulinet inox bien construit et simple ainsi que deux modèles de flèches (une simple et un modèle à ergots).
Les sandows comme dit plus haut font 18mm de diamètre pour les modèles vissés et 16mm pour le monobrin.
En piscine : Les révélations !
Si à l’extérieur de l’eau, l’Exium 100 ne se fait pas remarquer par son poids, une fois à l’eau c’est la première révélation. En effet, l’Exium paraît assez neutre, voir un peu flottant au niveau de la tête.
Bien entendu le flotteur n’y est par étranger. Un petit réglage à ce niveau et l’arbalète semble parfaitement équilibrée et ne demande aucun effort au niveau du poignet. Une fois en place face à la cible, l’arbalète est calée sur son axe, la mire se fait facilement avec un talon de chargement qui gène peut grâce à son évidement (bien entendu on peut aussi enlever ce talon). En version sandows vissés, la visée est assez dégagée, en version monobrin sans pontet et sans talon, là c’est tout simplement un régal ! Reste à presser sur la détente, et là deuxième révélation ; la souplesse !
En effet, à n’en pas douter ce modèle donne l’impression d’être d’amblée parmi les plus souples du marché. Résultat, le risque de coup de doigt et totalement réduit notamment au réglage 1 au niveau gâchette.
Et la puissance ? En sandows vissés 18mm, rien à dire c’est assez puissant sans être trop difficile à charger. La flèche est rapide, le tir bien tendu jusqu’à la cible située à 3 mètres du bout du fusil. En simple mono brin de 16mm étiré à 350%, on ressent plus de souplesse sans pour autant perdre en portée. En double sandows 16mm, la gâchette reste souple et le tir est puissant avec un impact à 3,5m du bout du fusil assez impressionnant.
Le recul est de son côté assez bien maitrisé pour un modèle aluminium en simple sandows (vissés ou non) et en double s’il est plus ressenti il reste bien maitrisable.
En tir fixé (arbalète bloquée sur support) on constate une très bonne régularité de zone touche donc RAS !
En mer :
Si on se doutait que la piscine serait le point fort de ce modèle en raison de la collaboration de la marque française avec certains membres de l’équipe de France de tir sur cible, on l’attendait aussi en mer, son autre terrain de jeu.
Arrivé dans l’élément salé, on retrouve le bon équilibre général et la bonne ergonomie de la crosse. Toutefois en fonction du courant, le flotteur devra être réajusté voir enlevé afin de ne pas perturber.
Ceci étant fait, on se « ballade » en surface sans effort ce qui est appréciable.
Le premier agachon nous confirmera que la ballade n’est pas l’unique point fort de l’Exium. En effet, en absence de courant on a purement et simplement l’impression que l’arbalète est figée sur son axe et le tir se fait avec très peu d’effort sur l’avant bras. En mobilité latérale, les sensations sont bonnes avec assez peu d’effort, merci le bi-tube. Encore une fois, seul le flotteur pourra parfois donner l’impression d’alourdir la manœuvre. Pas de problème, 10 secondes suffisent à la régler voir à l’enlever.
A l’indienne, on profite d’une assez bonne mobilité voir d’une très bonne mobilité en fonction de la personnalisation de l’arbalète. A trou, rien à dire, même si cela n’est pas réellement le domaine d’un 100cm.
L’Exium se charge facilement est encore plus avec la flêche à ergots dont les ergots bien dimensionnés securisent la manoeuvre.
Au plus profond (29 mètres), rien ne change côté équilibre, et la puissance reste bonne dans toutes les configurations.
Conclusion :
EsclapezDiving était attendu de tous pour la sortie de sa première arbalète. Une chose est certaine, la réponse donnée par la marque avec ce modèle ne manque pas d’intelligence. En effet, à la base l’Exium est une arbalète performante, maniable et précise. Mais si l’on prend en compte le fait que sur l’Exium, tout est plus ou moins « customisable » on obtient un modèle tout simplement infini qui devrait évoluer encore, on le souhaite, à mesure des sorties d’accessoires. Nul doute que ce modèle risque de prendre une place de choix dans notre prochain comparatif !
Les + :
– la souplesse du mécanisme
– l’ergonomie
– la stabilité
– customisable à 100%
– les performances générales
Les – :
– un flotteur parfois encombrant
-pontet un peu réduit
Le technique :
Le prix : 185€
Longueur hors tout : 138cm
Longueur sans flèche : 119cm
Poids avec moulinet et flèche : 1678gr
Hauteur du fut : 4cm
Largeur du fut : 3,5cm
Angle de la crosse : 33°
Diamètre sandows : 16 monobrin ou 18mm vissés
Diamètre flèche à ergot : 6,5mm
Poids de la flèche : 318 gr
Longueur de la flèche : 130cm
L’avis des testeurs :
Bertrand : » Quel look ! C’est propre, moderne et bien fini ! A l’eau j’ai aimé la souplesse du mécanisme avec tous les types de sandows. La stabilité dans les conditions plates est tout simplement diabolique. Revers de la médaille, dans le ressac on enlèvera le flotteur. Une question ? A quand d’autres accessoires pour encore plus la personnaliser ! »
Luis : « Puissante, stable et malgré tout possédant un mécanisme proche de la souplesse d’un Marc Valentin. C’est à mon avis un modèle de premier plan et son côté personnalisable rajoutera encore plus d’intérêt. Je l’ai même testé en double sandows 14mm à 370%, un régal. Une version tête rollergun pour 2013 ? »