Comparatif palmes carbone 2010: l’embarras du choix !

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Années après années, la présence de modèles carbone tend à se systématiser chez tous les fabricants. Côté consommateurs, si cette offre plus développée représente une certitude que LE produit le plus adapté existe, il n’en reste pas moins que se retrouver parmi toutes ces possibilités de choix est souvent difficile. Nous vous aidons ce mois-ci à vous y retrouver dans cette jungle carbonée !

 

intro
les forces en présence

Du carbone pourquoi ?

Mythes et réalité autour d’une fibre.

Les fabricants proposent généralement des voilures 100% carbone, ceux qui n’en proposent pas font du mauvais matériel ! FAUX ! En réalité, très très peu de fabricants proposent des voilures 100% carbone. La raison est simple: un rapport coüt supplémentaire/ performance franchement pas intéressant. En effet, si l’on ne devait mettre que des couches de carbone, cela impliquerait de diminuer d’autant le grammage de ces couches afin de ne pas rigidifier de manière extrême notre précieuse voilure. Le problème, les fibres à faible grammage coutent une fortune et augmenteraient donc de facilement 100% le prix de notre palme carbone pour des performance pas forcément révolutionnaires. Ainsi en sachant que ce sont les couches extérieurs en carbone qui travaillent le plus en terme de performance, le choix a été fait par 90% des fabricants de proposer des échantillonnage fait de carbone certes mais aussi de fibre de verre. Il fallait le savoir !

 

Quels sont ses avantages ? Qu’apporte réellement cette fibre ? Est-elle vraiment si intéressante ? A peine franchis la porte des shops, le carbone aura du affronter son principal ennemi : le bruit qui court. Parce que vendu comme produit haut de gamme, certains l’ont affublé de qualités jusque-là inespérées mais aussi de pas mal de maux. Voici donc un petit questions/réponses, histoire de faire le ménage ensemble sur pas mal d’idées préconçues.

 

« Pour voir si c’est raide, trop facile, on appuie sur la voilure ! » : On serait en effet tenté de croire qu’appuyer simplement avec la main sur la voilure suffirait à savoir si la palme est raide ou non. En réalité vous aller avoir une idée de la rigidité de la voilure par contre pour connaître celle de la palme, il faudra d’une part prendre en compte celle des bras du chausson ( ce qui est logique) mais aussi et surtout l’angle du chausson. En effet, une voilure raide sur un chausson possédant peu d’angle donnera une palme plus rigide en action que la même voilure sur une chausson avec un angle plus important.

« Le carbone, c’est ce qu‘il faut pour faire de la rigidité » : Pas uniquement ! En réalité si on peut dire que trois couches de fibre de verre seront 5 fois moins rigides en flexion que les mêmes en carbone (429 N.mm2/mm Large contre 2018 pour le carbone), il faut surtout y voir une formidable possibilité pour diminuer le nombre de couches et gagner en finesse tout en gardant une nervosité maximale.
« Le rigide, c’est pour les lourds !  » : Pas forcément vrai et bien au contraire ! Si jusqu’alors on rangeait les modèles avec du souple pour les légers et du raide pour les lourds, ce qui paraissait logique. Dans la réalité du matériel du pratiquant, c’est un peu différent. Ainsi certains lecteurs de gabarit de 70 kilos nous auront prouvé leur préférence pour des palmes rigides et d’autres lourds parmi nos testeurs leur goût pour des modèles ultra souples. Si de notre côté nous restons persuadés qu’une palme souple représente un produit plus intéressant que du raide par sa plus grande polyvalence et son côté économique (Mifsud style), on comprendra aussi que certains ont besoin de ressentir de plus gros appuis sur et sous le pied pour avoir l’impression de bien avancer. Bref, une affaire de goûts !
« Le carbone c’est sympa mais il faut avoir le niveau ! » : Faux ! Considérées comme un matériel de pointe, les palmes en fibre (verre ou carbone) ne sont pas moins accessibles que leurs équivalents en plastique. Souvent plus légère, une palme fibre sera moins fatigante pour peu que sa rigidité ait été bien choisie (privilégier des modèles bien souples au départ). Plus fragile aux chocs ponctuels, il faudra évidemment y faire plus attention qu’à un modèle fibre.

« Le carbone ce n’est intéressant que pour la profondeur, d’ailleurs on m’a dit qu’on gagnait facilement 25% en plus » : Parfois vrai, souvent Faux ! S’il est vrai que dès que l’on aborde de fortes profondeurs, une voilure carbone fera à coup sûr la différence. Il ne faut pas toutefois oublier, que les qualités mécaniques du carbone permettront d’utiliser une palme plus souple pour un rendement égal voir supérieur à un modèle fibre ou plastique. Résultat, même à de faibles profondeurs, une palme carbone sera un avantage en termes de déplacements ou de fatigue. A présent, quand à gagner 25%, juste en changeant de modèles, rien n’est moins sûr, en ce sens que l’évolution en profondeur ne peut se résumer qu’à la notion d’achat matériel. La profondeur s’apprivoise ou plutôt le corps doit s’habituer à celle-ci pour évoluer, ça c’est la réalité !

«  Du carbone, très peu pour moi, c’est trop fragile ! » : Vrai et faux ! Il est évident que si en plus de la chasse sous-marine ou de l’apnée, vous êtes aussi spécialisés dans le saut de haut vol palmes à plat. Là c’est certain, vous risquez de souvent casser des voilures. Dans le même genre, il faudra éviter, et cela est bon pour n’importe quel type de palmes, de repartir du fond en vous servant de votre voilure pliée comme d’un bon appuie. En réalité, une voilure carbone est simplement plus sensible aux chocs ponctuels. Plus sérieusement, si la casse existe (souvent du à des problèmes d’imprégnation des tissus)  la période de garantie est là pour ça, si votre palme passe les premières utilisations sans encombre, c’est plutôt bon signe !

 

2010 en résumé !

Avec les années, les marques semblent maîtriser de mieux en mieux la précieuse fibre noire. On trouve de plus en plus la possibilité de choisir une dureté vraiment adaptée à sa demande dans chaque gamme et c’est un des gros pas en avant de cette année. Côté fabrication, la qualité de réalisation et de finition semble là aussi prendre encore du niveau avec des produits toujours mieux finis, mieux étudiés et même mieux montés. Côté rendement, cette année on assiste à une homogénéisation du niveau. Terminée l’époque où on voyait des modèles nettement en retraits et d’autres qui caracolaient en tête. Cette année, si certains modèles continuent d’avoir un peu d’avance, les autres s’en sont largement rapprochés et les différences réelles deviennent parfois plus sensibles à ressentir. Une dureté différente suffit même parfois à complètement changer la donne.

 

Tous gagnants alors ?

Si certains pourront trouver, à raison, les résultats parfois assez proches entre les modèles, il faut bien comprendre que c’est aussi ce qui nous a tous surpris. Aussi l’objectif a été plus que jamais de décrire d’une manière objective le fonctionnement de telle ou telle palme avec ses avantages, inconvénients et ses prédilections. Ainsi, il ne reste plus qu’à voir et choisir le modèle qui se rapproche le plus de ce que vous recherchez dans une palme carbone.

 

apnee dynamique
apnee dynamique

Tests mode d’emploi :

Avec une telle homogénéisation du niveau, nous avons du multiplier les passages à l’eau et affiner encore les analyses. Testés plusieurs fois en piscine, chacun des modèles aura été aussi testés à maintes reprises par nos équipes de test autant en France qu’en Espagne.

Afin que vous puissiez faire suivre les tests numéros après numéros, nous avons gardé la même procédure de test que pour le comparatif palmes plastique. Ainsi, pour ceux qui n’auraient pas suivi (et que l’on ne vous y reprenne plus) : dés réception, la palme est mesurée sous toutes les coutures ; poids, angle, longueur, largeur, …bref tout y passe.
Pour les tests mécaniques, on va positionner le chausson sur un support plat, et un plomb de un puis deux kilos vont être positionnés sur le premier tiers, on mesure la déformation de ce premier tiers. Ensuite, c’est le premier tiers qui sera mis sur le support et le plomb placé sur le 2ème tiers et etc. jusqu’à la fin de la palme.
Puis, nous partons directement réaliser le premier test en piscine en compagnie de toute l’équipe de test. Chaque testeur va alors réaliser 4 longueurs de 25 m en apnée (le temps doit être plus ou moins identique par modèle) tout en comptant le nombre de coup de palme qu’il réalise. Ceci étant fait, il recommence avec une autre palme, établit son temps de référence avec celle-ci et c’est reparti.

 

test puissance
test puissance

A l’issue de ce test, le nombre de coup de palme est mis en commun ainsi que les diverses sensations éprouvées par chacun. Nouveauté pour ce test, nous avons voulu mettre au point un véritable test de puissance. Ainsi, deux élastiques de 10m seront attachés à chaque testeur, celui-ci va ensuite se mettre en apnée dynamique avec 2 éléments de marquage à la main. Le premier élément marquera le début de la zone d’effort la plus importante et le second le point maxi de cette zone. On mesurera alors le positionnement des marqueurs pour chaque palme et chacun des testeurs. En même temps, un autre testeur, situé derrière le premier,  est chargé de noter le comportement de la palme durant l’effort ( dérapage, déroulé,..) A la fin du test, une mise en commun est réalisée avec résumé des sensations en effort pour chaque testeur.
Direction la grande Bleue, où chaque modèle sera testé dans des conditions aussi variées que possible, allant de la pêche peu profonde, au fort courant, en passant par la pêche à l’indienne à des profondeurs moyennes. Enfin, nous finissons en réalisant le test de profondeur maxi appréciée par les testeurs (profondeur maxi jusqu’à laquelle ils estiment être en performance). Une ultime mise en commun est faite et un résumé de chaque palme est alors réalisé avec l’approbation de chacun.

 

Déjà testé et toujours disponible:

 

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Bastia Sub carbone : Le test

C4 VGR 81: le test

Imersion Freediving Spirit: le test

Picasso Full Carbone: le test

 

 

Le test :

 

Breier 760B3C5 : Une qualité de premier plan !

 

Technique : Eric Breier c’est LE fabricant de palmes composite français. Spécialisé depuis de nombreuses années dans le travail des matériaux composite, il a su mettre en place une approche perfectionniste de ses créations afin de tirer toutes ses productions vers le haut et cela se voit !

 

Breier 760B3C5
Breier 760B3C5 de dessus

Derrière un nom pas forcément vendeur ni fantasmatique se cache en fait une voilure réalisée avec un échantillonnage de fibre de qualité (sergé grosse trame carbone sur le dessus et sergé carbone petite trame sur le dessous chacune étant protégée par un tissus de verre type 80 ou 100 gr taffetas en peau extérieure). Bref côté échantillonnage, rien à dire, c’est propre, nerveux et bien étudié. Le guidage est réalisé grâce à des guides de 20 cm de long pour 18mm de haut. Le chausson adopté pour cette palme est un modèle Beuchat dont les bras ont été coupés. L’angle est parmi les moins importants puisqu’il est de 10 degrés. La B3C5 fait parti des modèles les plus légers hors de l’eau de ce test. Côté finition, rien à signaler, c’est propre, la voilure brille et les collages sont impeccables.

 

Breier 760B3C5 de dessous
Breier 760B3C5 de dessous

 

Action en piscine :

En surface, la Breier semble un peu plus raide que la moyenne (ceci étant certainement du à son angle peu important) en attaque mais déjà terriblement nerveuse. La première immersion ne fera que nous confirmer ce constat. Puissante, la Breier est une palme qui propulse de manière assez importante et qui permettra de réaliser les 25 mètres avec un nombre de coup de palmes parmi les plus réduits. Le déroulé est propre et le guidage plutôt bon même si pour une utilisation purement piscine et vu sa nervosité, un peu plus de guidage pourrait être aussi un plus afin d’améliorer encore son rendement. Revers de la médaille, plus rigide que les autres, elle demande aussi une dépense d’énergie un peu plus importante. Au moment du virage, ca tourne sans effort, le guidage ne perturbe en rien et la relance est assez explosive. Les tests de puissance nous confirment les ressentis avec un résultat dans les 3 premiers.

 

Breier 760B3C5
Breier 760B3C5

En mer :

Comme en piscine, la Breier 760B3C5 se montre d’amblée un plus rigide que la moyenne en surface mais rien d’alarmant toutefois. Dans le courant, elle est encore largement utilisable sans fatigue trop importante et avec une vitesse assez incroyable. Première descente, on quitte rapidement et sans effort la surface avec de bons appuis. Quelques coups de palmes plus tard, nous voilà déjà au fond. A l’agachon, la palme reste bien plaquée et semble neutre aux pieds. Idem à l’indienne où en plus la bonne nervosité pourra être un plus pour des accélérations. A la remonté, on sent un bon appui et la remonté est rapide avec un effort moyen. Lors des descentes profondes, même ressenti, si la descente se fait sans effort avec une chute précise, les premiers coups de palmes à 30 mètres demandent un peu plus d’énergie mais permettent de rapidement décoller du fond même avec un lestage inadapté.

 

Breier 760B3C5
Breier 760B3C5

En conclusion :

La Breier 760B3C5 fait parti des modèles de premier plan, comme on pouvait l’attendre d’un modèle fabriqué par un spécialiste. Puissantes, extrêmement nerveuses, polyvalentes, maniables, dotées d’une qualité de fabrication de haut niveau, ces palmes représentent un véritable investissement pour des pratiquants rigoureux. On se rappellera simplement que la B3C5 représente une rigidité plus importante que la moyenne actuelle. De notre côté, avec un tel échantillonnage, on rêve encore d’un modèle un peu plus souple qui aurait été sans aucun doute là aussi parmi les leaders de ce test.

 

Profil utilisateur : Cherchant une palme un peu rigide, hyper nerveuse, au guidage léger,  accés 100% performance et polyvalente.

 

 

Beuchat Mundial Carbone : Une valeur qui persiste

 

Les comparatifs passent, la Mundial Carbone de chez Beuchat reste. Modèle de premier plan de notre premier comparatif, cette palme a su avec les années devenir une véritable valeur sûre. Tiendra t-elle cette année ?

 

Beuchat Mundial Carbone
Beuchat Mundial Carbone face

Premier changement, la firme marseillaise est revenue sur un tissu carbone un peu différent puisqu’elle abandonne cette année le carbone grosse trame pour un taffetas carbone à trame bien plus réduite. La voilure est déclinée bien entendue et présente aussi des sculptures afin de faciliter le guidage. Toujours côté guidage, on retrouve les guides paraboliques Beuchat positionnés en bout de palme et d’une longueur de 24,5cm pour 25mm de haut. Le chausson est le désormais célèbre ou indémodable chausson de la marque, assez ergonomique, léger et de bonne qualité. La finition est sans faille, la fibre ne présente pas de mouvement, le glaçage est impeccable, les collages sans bavures. Enfin le sac néoprène est abandonné puisque la paire est livrée dans un sac nylon cette année.

L’angle constaté est de 12 degrés.

 

Beuchat Mundial Carbone
Beuchat Mundial Carbone dessous

Action en piscine :

Pas de changement dans le comportement de cette palme, la Beuchat Mundial Carbone présente toujours une attaque plus rigide que la moyenne (là aussi, l’angle de 12 degrés n’y ait certainement pas étranger). En surface cependant, le palmage se fait sans effort important et de manière relativement nerveuse. En apnée dynamique, le palmage est assez nerveux et propulse bien sans grosse dépense d’énergie. La palme donne une sensation de légèreté assez agréable. Le déroulé est impeccable et la palme garde bien son axe. Arrivé au virage, la rotation est bonne, la relance de qualité. Cette Mundial Carbone permet de traverser les 25 mètres avec un nombre de coups de palmes situé dans la moyenne. Le test de puissance nous montre de son côté un résultat intéressant avec un maxi situé dans le haut du tableau.

 

beuchat mundial carbone
beuchat mundial carbone

En mer :

Dès les premiers mètres, on retrouve la palme que nous connaissons depuis maintenant quelques années. Puissantes, propulsives et dotées d’une attaque un peu plus raide que la moyenne, la Mundial permet des déplacements sans trop d’efforts y compris dans le courant. Première descente, la Beuchat offre elle aussi un appui plutôt bon et permet de quitter assez vite la surface. Les coups de palmes en vertical propulsent facilement vers le fond. Arrivé au fond, on se plaque sans efforts et la palme ne gène à aucun moment. A l’indienne, la maniabilité est bonne, la Mundial carbone ne perturbe en rien. On retrouve le même constat à trou. Lors des descentes profondes, la Mundial Carbone montre un comportement rassurant. Guidant bien la descente et propulsive, elle va montrer un potentiel intéressant et sans surprises à la remonté. Avec une attaque assez puissante, les coups de palmes sans être parmi les plus économiques, propulsent bien et permettent de quitter assez rapidement le fond.

 

beuchat mundial carbone
beuchat mundial carbone en action

Conclusion :

Les années passent et la Beuchat Mundial Carbone les encaisse plutôt bien. En effet, si la concurrence est un peu plus rude cette année, cette palme montre toujours un comportement polyvalent, assez puissant, et compétitif. Avec une bonne qualité de fabrication et des résultats intéressants, ce modèle représentera un achat valable pour une majorité notamment ceux qui aiment une palme avec une attaque un peu plus ressentie.

 

Profil utilisateur : cherchant palme polyvalente avec une attaque un peu marquée, puissante et assez maniable.

 

 

C4 Mustang3 dureté 25 : tout en souplesse !

 

La Firme italienne sort cette année une nouvelle version de sa palme favorite, la Mustang. Ainsi sous l’appellation Mustang3 on est censé retrouver une palme plus souple, moins fatigante pour un rendement identique.

C4 Mustang3
C4 Mustang3 de dessus

D’un point de vue technique, la voilure gagne dès le départ 1,5cm sur la longueur, la largeur reste identique. Côté voilure, pas de changement à constater en terme de fibre, on reste avec un sergé grosse trame carbone dessus dessous. On signalera que la firme italienne annonce leur voilure 100% carbone, chose rare ! La voilure ne présente pas de sculpture et est guidée par des guides latéraux paraboliques sur toute sa longueur et d’une hauteur imposante de 4cm environ. Le chausson est le désormais célèbre chausson C4 ultra ergonomique et pourvu d’un système de laçage. Côté finition, c’est très propre, le glaçage est impeccable, les collages sans bavures, la fibre parfaitement positionnée. L’angle de la voilure est de 20 degrés.

 

C4 Mustang3
C4 Mustang3 de dessous

Action En piscine :

Souple serait on tenté de dire dès les premiers mètres ! En effet, avec une ergonomie qui donne l’impression surprenante et rare de ne faire qu’un avec la voilure, on ressent immédiatement une souplesse assez importante. L’attaque est d’une rigidité souple à moyenne (là aussi, l’angle de 20 degrés adoucit la rigidité de l’attaque) et permet un palmage en surface sans efforts importants. En apnée dynamique, en route pour une session de TGV ! Le guidage vraiment marqué (peut être même trop) associé à un déroulé impeccable donne l’impression de palmer parfaitement en ligne sans perte d’effort. Les longueurs se font sans effort et avec une bonne vitesse. La nervosité est bonne et parfaitement ressentie. Lors du virage, c’est la palme avec laquelle il faudra le plus forcer dans la manœuvre, la relance est bonne. Les tests de puissance montrent un résultat dans la moyenne.

C4 mustang3
C4 mustang3

En mer :

En mer, cette palme montre directement un bon comportement et un côté propulsif intéressant. D’une rigidité moyenne, elle permet des déplacements assez économiques y compris dans le courant où l’ergonomie du chausson évite toute perte d’énergie. Première descente, l’appui est assez bon et le guidage extrême permet de se propulser rapidement vers le fond. Arrivé au fond, l’ergonomie du chausson joue encore un rôle essentiel et va permettre de ne pas trop subir l’influence de la hauteur vraiment importante des guides dans le courant. A l’indienne, malgré encore une fois une ergonomie salvatrice, les C4 se ressentent nettement plus que la moyenne et pourront parfois déstabiliser les non initiés. Lors des descentes profondes, on remarque un guidage parfait lors de la descente. Les remontées de 30 mètres se font sans efforts importants, l’attaque de palmage permet une nouvelle fois de quitter le fond assez rapidement et le guidage évite toute perte d’énergie en donnant une véritable sensation d’ascenseur.

 

C4 mustang3
C4 mustang3

Conclusion :

Avec C4 c’est toujours un sentiment particulier, la raison est simple : le chausson et le guidage. Ainsi, c’est souvent tout blanc ou tout noir bref on aime ou on n’aime pas. Dotée d’une bonne nervosité, assez puissante, ultra guidée et ergonomique, la C4 Mustang 3 profite aussi d’un niveau de finition d’exception. Bref cette palme assez légère en action semble parfaitement parée pour ravir les amateurs de guidages et d’ergonomie avec toujours la perf façon C4.

 

Profil utilisateur : Cherchant une palme au guidage et à l’ergonomie très marqués, performante et peu fatigantes.

 

 

Dessault DS Max 2 : l’évolution !

 

La Dessault Force Carbone existe depuis un petit moment maintenant. Cette année, la firme de Montpellier change la donne avec un nouvel échantillonnage de fibre et de nouvelles déclives, son nouveau nom: la Dessault DS Max. Le but est simple : permettre à la palme d’avoir une rigidité différente entre l’attaque et le retour.

Dessault DS Max
Dessault DS Max 1

D’un point de vu technique, Dessault adopte un échantillonnage de carbone différent, on retrouve un sergé petite trame sur le dessus et grosse trame sur le dessous. La voilure présente des sculptures « cannelé » sur quasiment toute sa longueur destinées au guidage. Les guides latéraux sont assez petits puisque de 8mm de haut pour une longueur de 18,5cm hors bras de chausson. Le chausson est le célèbre modèle Dessault, assez large, robuste mais d’un poids assez important. Côté finition rien à signaler, c’est très propre et bien réalisé, fibre bien positionnée, collage parfait,…

L’angle est de 18 degrés environ. La palme testée est la version 2 donc la plus rigide de la gamme.

On signalera par ailleurs que Dessault livre sa palme dans un véritable sac de palmes ( on y rentre en fait un équipement entier), c’est rare il fallait le signaler !

 

Dessault DS Max 2
Dessault DS Max 2 de dessous

Action en piscine :

La Dessault fait parti des palmes surprenantes de ce test.  Plus lourde que la moyenne et plus rigide, elle surprend lors des premiers coups de palme. En action en surface, l’angle de 18 degrés permet toutefois des déplacements relativement économiques. En apnée dynamique, la mise en action va demander un peu plus d’énergie mais permet de réaliser les 25 mètres avec une vitesse assez intéressante. En action on sent effectivement une différence entre l’attaque de palmage et le retour. Le déroulé est assez propre, le palmage se fait dans l’axe sans trop d’effort même si on aurait aimé un peu plus de guidage. Arrivé au virage, un régal ! La palme ne gène la manœuvre à aucun moment et permet une rotation sans effort, la relance est performante et va permettre de retrouver rapidement la vitesse de croisière. Le test de puissance montre une saturation rapide en palmage en effort moyen mais avec une réserve de puissance importante qui va lui permettre de revenir dans la moyenne haute du tableau en effort maxi.

 

Dessault DS Max 2
Dessault DS Max 2

En mer :

En mer, on ressent immédiatement le poids de cette palme qui va permettre à certains d’oublier les lestages de chevilles (quasiment 400gr d’écart avec le modèle le plus léger du test hors de l’eau). En surface, malgré un côté un peu plus rigide les déplacements se font sans trop de fatigue même si on sent assez vite que dans le courant on préfèrera la version plus souple. Première descente, l’appui est bon et la vitesse assez bonne pour quitter la surface. On profite d’une maniabilité à la descente assez surprenante et très typée «  chasse ». Arrivée au fond, la palme se plaque instantanément et ne va gêner à aucun moment. A l’indienne, elle fait parti des modèles de premier plan, jamais gênante et maniable. Lors des descentes les plus profondes malgré le côté moins guidé, on arrive à rejoindre le point visé de manière précise. A la remonté de 30 mètres, on sent un gros appui pour la poussée pour décoller du fond, la dépense en énergie est par contre supérieure à la moyenne. On ressent lors des premiers mètres au départ du fond un guidage plus léger que la moyenne.

 

Dessault DS Max 2
Dessault DS Max 2

Conclusion :

Cette nouvelle Dessault présente une belle évolution par rapport au modèle précédent. Avec un déroulé plus moderne, elle permet des déplacements assez performants. La rigidité 2 conviendra aux amateurs de modèles plus rigides, les autres iront directement vers la version 1. Avec une maniabilité et un poids supérieur, la Dessault est une pure palme de chasse sous-marine mais qui pourra toutefois aller taquiner un peu les bassins sans exceller toutefois dans cet univers chloré. On soulignera une finition top et le meilleur sac de transport de ce test !

 

Profil utilisateur : Cherchant palme robuste, maniable, assez puissante avec une attaque marquée, trés typée chasse  sans recherché une légèreté importante.

 

 

Esclapez E tek1 et 2 : polyvalentes et faciles !

 

Arrivées cette année, les E tek 1 et 2 représentent la gamme carbone de chez Esclapez. La Etek 1 est le modèle le plus rigide et la 2 la plus souple. Assez typées chasse sous-marine, ces palmes peuvent surprendre par des bras de chausson qui courent sur quasiment toute la longueur de la voilure.

Esclapez E tek
Esclapez E tek de dessus

Techniquement, on a droit à une voilure réalisée dans un tissu carbone à trame réduite. La finition est impeccable avec un des plus beau glaçage du test (option miroir, les poissons seront-ils sensibles ? La question persiste!). Donc côté guidage, comme nous l’avons déjà dit, rien en dehors des longs bras de chausson. Ce dernier est un modèle peut être un peu massif mais assez léger dans l’eau. Il est réalisé en bi matière afin d’éviter des déformations trop importantes sur et sous le pied. Enfin, on remarquera que la paire de palme est livrée avec un sac tissu.

L’angle du chausson est de 20 degrés.

Esclapez E tek
Esclapez E tek de dessous

 

Action en piscine :

Arrivé en piscine, les deux versions surprennent par un poids plus léger qu’on aurait pu l’imaginer. En surface, les deux versions permettent des déplacements aisés grâce à un angle assez important au niveau du chausson. En apnée dynamique, le palmage semble assez léger et la vitesse atteinte de bon niveau. La palme déroule proprement et le guidage et bon. Les efforts réalisés n’ont rien d’extrêmes avec la version 1 encore moins avec la 2 et l’économie est bonne lors des 25 mètres. Lors des virages, le guidage ne se fait pas sentir outre mesure et la rotation est bonne. La relance avec la version 1 est bonne, avec une nervosité moyenne sans être fatigante. La version 2 relance de son côté plus en souplesse.

 

Lors des tests de puissance, on arrive avec les deux versions à un rendement moyen de bon niveau et les performances en effort maxi sont là aussi d’un niveau intéressant.

Esclapez E tek
Esclapez E tek 2

En mer :

Assez légères aux pieds, les E tek permettent des déplacements en surface relativement économiques en toutes conditions. La version 2, plus souple, sera encore plus à son aise pour des poids «légers» ou les amateurs d’économies y compris dans le courant. Première descente, la bonne puissance permet de vite laisser la surface pour une chute assez précise sans pour autant être contraignante. Arrivé au fond, la palme se plaque bien au sol et se fait plutôt bien oublier dans le courant. A l’indienne, la maniabilité est assez bonne sans être de premier plan et participe à des déplacements économiques. Lors des descentes les plus profondes, même constat que précédemment, sans être très guidées les E tek suffisent à réaliser des descentes assez précises. A la remontée, la E tek 2 offre une puissance assez intéressante malgré une souplesse plus marquée et nécessite alors un peu plus de temps pour rejoindre la surface (option économie donc). La E tek 1 remonte des 30 mètres avec un appui plus marqué sans toutefois pénaliser dans le registre de l’économie.

 

Esclapez E tek
Esclapez E tek 1

Conclusion :

Esclapez nous propose avec ces deux modèles une réponse intéressante à ce qu’un pêcheur sous-marin pourra demander d’une palme carbone. Assez puissantes, plus légères que prévu, polyvalentes et si on les aurait aimées plus nerveuses, les E tek correspondront toutefois à une majorité de pratiquants et pourront même représenter un achat intéressant pour une première palme carbone.

 

Profil utilisateur : Cherchant palmes assez simples et performantes, polyvalentes en utilisation, avec chausson un peu large.

 

 

Imersion Essentiel Carbone : une voilure intéressante mais …

 

Imersion Essentiel Carbone
Imersion Essentiel Carbone de dessus

Nous avions testé l’an passé la palme carbone Imersion Freediving Spirit développée par Stéphane Mifsud. Cette fois c’est la version classique qui rentre dans ce comparatif. Ici, on retrouve une voilure réalisée au moyen d’un taffetas carbone trame moyenne dessus et dessous. Les guides font 22,5cm pour une hauteur réduite à 8mm. On retrouve aussi le chausson Imersion déjà présent sur toutes les gammes de palmes de chasse sous-marine. Il s’agit d’un modèle relativement ergonomique assez large devant et à la souplesse marquée. Côté finition, rien à signaler, les collages sont propres et la voilure bien réalisée. L’angle du chausson est de 20 degrés.

Imersion Essentiel Carbone
Imersion Essentiel Carbone de dessous

Action en piscine :

Dès les premiers coups de palmes en surface, cette E carbone dégage une sensation de souplesse et de légèreté assez surprenante. Ce sentiment est encore accentué par le chausson Imersion aussi confortable qu’il est souple. Résultat, on sent un peu la voilure sous le pied lors des déplacements et la précision générale s’en ressent un peu. Une fois ceci intégré, les déplacements en surface se font sans efforts grâce à l’angle important du chausson. En apnée dynamique, le rendement est intéressant avec un nombre de battements dans la moyenne sur 25 mètres. Le déroulé est assez propre et le guidage dans la moyenne. Arrivé au virage, aucun souci, la manœuvre est simple autant qu’économique. La relance se fait sans effort particulier et la palme semble vraiment légère aux pieds.

Lors des tests de puissance, la puissance moyenne est dans la moyenne haute par contre on pourra noter un légère saturation en effort maxi probablement du à la souplesse du chausson.

 

En mer :

En mer, dès les premiers coups de palmes en surface, on retrouve ce caractère léger et onctueux propre aux palmes carbone Imersion.. Les déplacements en surface se font sans efforts y compris dans le courant. Première descente, aucun problème tout se passe à merveille. Arrivé au fond, les palmes suivent parfaitement le corps et ne perturbent pas à l’agachon même dans le courant. A l’indienne, on ressent une bonne maniabilité. Lors des apnées les plus profondes, la descente se fait sans problème avec une précision de chute intéressante. A la remontée toutefois, si la voilure donne accès à une bonne puissance on ressent encore une petite perte d’énergie au niveau du chausson et une tension plus importante que la moyenne sur l’avant du pied. Pas de doute même si la puissance est là, le décollage effectué, on privilégiera un palmage plus en souplesse qu’en force.

 

Imersion Essentiel carbone
Imersion Essentiel carbone

Conclusion :

L’Imersion E-Carbone Essentiel, c’est la palme tout en souplesse. Privilégiant la légèreté et le confort plutôt que la rigidité, c’est une palme qui plaira particulièrement au plus légers et aux amateurs de souplesse. Réactives et légère malgré tout, elle ne manque toutefois pas d’énergie pour être utilisable dans une large plage d’utilisation. Facile d’accés et polyvalente, elle correspondra parfaitement pour un premier achat carbone. Un regret : avec plus de tenue ce modèle aurait encore gagné en performance.

 

Imersion Essentiel carbone
Imersion Essentiel carbone

Profil utilisateur : Cherchant avant tout de la souplesse et de la légèreté. N’est pas géné par les deformation de chausson et demande du confort général. Cherchant de la polyvalence d’utilisation autant que de la performance.

 

Kikosub XXI : une entrée remarquée !

 

Nouveau venu dans les tests psmcafe.com, Kikosub est en fait une marque créée par Francisco Jose Miralles Fernadez. Ce nom ne vous dit peut être rien mais en fait il s’agit d’un compétiteur espagnole de haut niveau et ancien collaborateur dans le développement chez Spetton.

Bref, avec une gamme déjà assez large Kikosub semble bien parti pour aller déranger l’ordre établi en Espagne. La Kikosub XX1 est son modèle carbone disponible en plusieurs rigidités. A savoir les rigidités et rapport longueur/largeur sont calculés afin de cadrer au maximum avec le gabarit de l’acquéreur au moment de l’achat. D’un point de vu technique cette voilure est réalisée avec un tissu carbone de qualité à trame étroite. Côté guides, c’est du 100% puisqu’on en retrouve sur toute la longueur pour une hauteur de 25mm. Kikosub propose cette palme avec deux chaussons, la version testée est en chaussons Mares. On retrouve un angle de voilure de 20 degrés. Enfin, côté finition c’est très propre avec des collages sans bavures et une fibre parfaitement imprégnée, le glaçage est sans défaut.

Kikosub XXI
Kikosub XXI le dessus

Action en piscine :

Pas de doute, les premiers coups de palmes donnent directement la sensation d’avoir aux pieds une palme de premier plan. Équilibrée, légère, bien servie par un chausson Mares déjà assez ergonomique, la XXI se montre performante lors des déplacements en surface. En apnée dynamique, elle va se montrer particulièrement propulsive tout en restant économique. Puissante, légère, nerveuse et bien guidée, elle va s’adapter à tous les types de palmage. Le déroulé est régulier et le guidage sans faille. Arrivé au virage, la longueur importante et le guidage nécessitent un peu plus d’effort pour la manœuvre. La relance est très performante et va permettre de retrouver immédiatement la vitesse de croisière. On remarquera qu’elle fait parti du trio de tête en nombre de coups de palmes sur 25 mètres. Lors du test de puissance, elle montre une bonne puissance moyenne et une puissance maxi une fois de plus de premier plan.

 

Kikosub XXI carbone
Kikosub XXI carbone

En mer :

En mer, on retrouve le côté simple rencontré en piscine. Souple aux pieds, les déplacements se font sans effort y compris dans le courant. On pourra toutefois ressentir un peu la voilure sous le pied. Première descente, on quitte la surface sans le moindre effort et avec un appui intéressant. La descente est précise et permet de rejoindre le fond de manière assez intuitive. Sur le sable, les palmes restent bien plaquées et ne perturberont pas y compris dans le courant. A l’indienne, si les déplacements se font sans trop de problèmes, on ressent toutefois la longueur et le guidage un peu supérieurs. Lors des descentes profondes, on sent immédiatement la XXI dans son domaine avec des descentes précises et faciles. A la remonter, la souplesse générale et la légèreté offrent des remontées privilégiant l’économie quand la longueur, le guidage et la précision vont donner une vitesse d’ascension intéressante pour décoller des premiers mètres.

 

Kikosub XXI carbone
Kikosub XXI carbone

Conclusion :

Nouvel arrivé, Kikosub prend directement sa place parmi les leaders de ce comparatif. Bien construites, dotées d’une qualité de finition impeccable, ces XXI sont surtout des palmes légères, puissantes sans être fatigantes. Polyvalentes, elles permettront d’arriver à un niveau de performance élevé autant en piscine qu’en apnée ou en pêche sous-marine. Si les plus rigoureux y trouveront un produit de choix, elles pourront aussi grâce à leur bonne souplesse s’adapter à tous niveaux à conditions d’aimer les palmes un peu plus longues.

 

Profil utilisateur : cherchant une palme 100% performance, légère et puissante et souple malgré tout. Polyvalente et nerveuse. Cherchant une palme de haut niveau.

 

 

Mares Razor Carbone : polyvalence toute !

Mares Razor Carbone
Mares Razor Carbone de dessus

Voilà un bon moment qu’on les attendait, les Razor Carbone après avoir été annoncées en 2009 sortent finalement cette année après de long mois en recherche et développement. D’un point de vue technique, on retrouve une voilure réalisée en sergé carbone petite trame et pourvue de déclives normales près du chausson pour finir sur une déclive plus particulière en fin de voilure. Cette dernière consiste en fait à deux demi-cercles de 6 cm de large sur 16 cm de long déclivés à 21 cm de la fin de la voilure. Le résultat est une fin de voilure encore plus souple. Côté guidage on retrouve des guides paraboliques de 18cm de long pour une hauteur maxi de 21mm positionnés sur la fin de palmes. Le chausson est le chausson Mares déjà disponible sur les versions polymère. Il possède un angle de 21 degrés. La finition est de haut niveau avec un glaçage mat de la voilure très esthétique, les collages ne souffrent d’aucune coulure. Enfin, cette paire de palme est livrée dans un sac nylon.

Mares Razor Carbone
Mares Razor Carbone de dessous

Action en piscine :

En piscine, cette palme offre une attaque assez souple et bien propulsive. Légère aux pieds, cette palme est agréable dès les premiers mètres de la surface. En apnée dynamique, elle propulse à une vitesse assez intéressante. Le déroulé est régulier et le guidage plutôt fiable. On arrive à faire les longueurs de 25 mètres avec un nombre de coups de palmes dans la moyenne haute. Au moment du virage, comme avec la Mundial Carbone, la rotation se fait parfaitement et sans effort particulier. La relance est bonne avec une nervosité assez intéressante pour rejoindre la vitesse de croisière.

Mares Razor Carbone
Mares Razor Carbone, le bout de palme

Lors du test de puissance, on remarquera une puissance moyenne assez intéressante et dans la moyenne haute, par contre en puissance maxi la souplesse générale fera saturer ce modèle légèrement plus vite.

 

En mer :

En mer, on retrouve un caractère très polyvalent dès les premiers mètres de la surface. Plutôt souples et agréables aux pieds, les Razor Carbone permettent des déplacements en surface aisés y compris dans le courant. Première descente, l’appui est stable et puissant. On quitte facilement la surface et la chute qui suit est facile. Au fond, les palmes se plaquent facilement y compris dans le courant. A l’indienne, la maniabilité est bonne et le guidage général ne perturbe à aucun moment. Lors des descentes profondes sur 30 mètres, la chute reste précise même à haute vitesse. A la remontée, la bonne puissance associée à une attaque assez souple permet des décollages simples et relativement économiques. Elles sauront s’adapter à un maximum de pratiquants sans déstabiliser dans ce type de conditions «extrêmes» d’utilisation.

 

Mares razor carbone
Mares razor carbone

Conclusion :

On les attendait et elles n’ont pas déçus ! Polyvalentes, faciles à faire fonctionner, légères et dotées d’une puissance assez intéressante, ces Mares Razor Carbone sauront s’adapter à un maximum d’entre nous même avec une seule rigidité. Utilisable en piscine comme en mer, elles représentent un choix intéressant pour une première acquisition en carbone comme pour le plus exigeants.

 

Profil Utilisateur : Cherchant une  palme polyvalente et assez performante. Utilsable donc dans un maximum de condition et de dicipline sans pour autant perdre en maniabilité.

 

 

Omer Stingray Carbone 20, 25 et 30 : faciles à vivre !

 

Omer Stingray Carbone 1
Omer Stingray Carbone de dessus

Omer nous livre là sa toute nouvelle collection carbone. Directement créée pour le chausson Stingray, ces nouvelles voilures adoptent une nouvelle technologie de fabrication : l’infusion. Schématiquement c’est assez simple, la résine entre par un point de la poche sous vide et va ressortir par un autre point. Résultat une imprégnation calculée au gramme près sans passer par du tissu pré imprégné. Bref, techniquement, Omer a utilisé pour ces 3 duretés 2 types de tissus : du sergé carbone pour la dureté 25 et du taffetas carbone pour les 20 et 30. Une face lisse impeccable, l’autre rugueuse, un collage parfait, bref rien à dire pour la finition. Côté guidage on retrouve des guides intégraux de 21mm de haut. On retrouve le chausson Stingray, il est doté d’un angle de 22 degrés et représente un bon choix côté ergonomie.

 

Omer Stingray Carbone 2
Omer Stingray Carbone de dessous

Action en piscine :

La piscine va directement nous livrer le caractère de chacune des duretés mais aussi le caractère global de cette collection. Les Stingray Carbone ne sont pas de palmes qu’il faut contraindre en action, en d’autres mots, on laisse vivre la palme. Ceci integré, la dureté 20 va nous surprendre par un rendement étonnant pour sa souplesse. La 25 sera à un bon niveau là aussi dès la surface et la 30 plus en retrait. En apnée dynamique, même constat, la 20 permet des déplacements très économiques tout en gardant une vitesse vraiment intéressante. La 25 offre là aussi une bonne légèreté et une vitesse encore plus marquée. La 30 c’est la puissance qui plaira à ceux désirant ressentir plus d’appui. Le déroulé de la gamme toute dureté confondu est bon avec un guidage impeccable. Arrivé au virage, on tourne assez facilement malgré le guidage intégral qui pourra se faire un peu sentir. A la relance, rien à dire, c’est nerveux et on retrouve facilement sa vitesse sans effort particulièrement pour les duretés 20 et 25.

Omer Stingray Carbone
Omer Stingray Carbone les rigidités

Les tests de puissance nous montrent un rendement moyen assez identique sous toutes rigidités, par contre les écarts se feront sentir en efforts maxi où étonnamment la 25 prendra le dessus sur les autres (la rigidité de la 30 nous faisant certainement saturer plus vite musculairement).

 

En mer :

Omer stingray carbone
Omer stingray carbone

Même constat qu’en piscine, les Stingray Carbone représentent un choix très axé sur la polyvalence et à ce jeu, une fois de plus les 20 et 25 semblent prendre l’avantage dans le cœur de nos testeurs. En surface ces deux duretés permettent des déplacements aisés et sans efforts y compris dans le courant ou les vagues. La 30 demande, de son côté, un peu plus de physique. Première descente, toutes offrent un bon appui et vont rapidement quitter la surface. Au fond, on ressent peu cette palme qui se plaque facilement au fond. A l’indienne, sans être les plus maniables, elles offrent un rendement intéressant avec une 20 qui par sa souplesse semble ici prendre l’avantage. Lors des descentes profondes, la 20 va privilégier l’économie mais nous surprendra par une puissance marquée lors du décollage que l’on n’attendait pas vu sa souplesse. La 25 semble là être encore une fois à son aise et offre des remontées assez économique et rapide. La 30 plus raide, permet de quitter le sol rapidement mais demandera un effort plus important que ses consœurs.

 

Conclusion :

Avec ses Stingray Carbone, Omer propose un produit qui pourra satisfaire un maximum d’entre nous. Beaucoup se dirigeront vers la 25 pour la polyvalence voir privilégieront la 20 que nous avons particulièrement appréciée pour son rapport économie d’énergie/puissance et sa légèreté. La 30 correspondra plus à des amateurs d’appuis plus marqués. Un modèle qui deviendra une future valeur sûre à n’en pas douter.

Omer stingray carbone
Omer stingray carbone

Profil utilisateur :

– Pour la 20 : utilisateur cherchant une palme à la fois légère, souple, polyvalente sans pour autant sacrifier en puissance ni en performance/nervosité. Préférant un palmage en légèreté au niveau des appuis.

– Pour la 25 : utilisateur cherchant une palme polyvalente, proche des valeurs de la 20 mais avec un peu plus d’appui.

– Pour la 30 : utilisateur cherchant une palme avec de l’appui, puissante et assez nerveuse

 

 

RGZ : le prix ne fait pas tout !

 

RGZ 1
RGZ 1

Rgz, c’est la palme Buzz du web ! En effet, il y a quelques temps un artisan marseillais créait l’évènement en proposant à la vente une palme pour 100€ la paire de voilure. Inquiétude sur la qualité,…, bref les mois semblent assagir les réactions pour ne laisser place qu’à un rendement apparemment intéressant. Techniquement parlant, on retrouve du tissu sergé carbone dessus dessous. Cette voilure adopte un guidage assez réduit et positionné en bout de palme de 21mm de haut pour 8cm de long associé à guidage depuis le bras du chausson d’une hauteur de 8mm. Cette voilure est adaptée sur un chausson Beuchat et possède un angle de 17 degrés.

 

RGZ 2
RGZ 2

Action en piscine :

Dès la surface on est agréablement surpris par un côté dynamique et léger. L’attaque est de rigidité souple/moyenne et permet des déplacements en surface assez économiques. En apnée dynamique, la palme délivre de bonnes sensations de légèreté et de nervosité sans être trop vorace en énergie. Le déroulé est régulier, le guide présent. Arrivé au virage, la rotation est bonne grâce à un guidage assez peu marqué, à la relance on peut s’appuyer sur une attaque délivrant un appui intéressant. Le nombre de coups de palmes sur 25 mètres est dans la moyenne haute de ce comparatif.

Lors des tests de puissance, on remarque un bon rendement autant en palmage moyen qu’en palmage maxi.

 

En mer :

En mer, on retrouve immédiatement une légèreté et une nervosité intéressante lors des déplacements.

Rgz
Rgz 1

Sans être parmi les plus souples, cette palme RGZ permet des déplacements en surface assez économiques dans toutes les conditions. Première descente, avec sa bonne largeur et sa puissance, cette palme offre un bon appui pour quitter la surface. Arrivé au fond, la palme se plaque parfaitement et ne vient pas perturber le reste de l’action. A l’indienne, on va s’appuyer sur une bonne maniabilité ainsi qu’une nervosité intéressante. Lors des descentes profondes, cette palme guide bien la descente et offre une bonne vitesse de chute. A la remontée, l’appui est assez franc et correspond à une rigidité moyenne. Nerveuse et puissante, elle offre des sensations assez sécurisantes lors du décollage.

 

Conclusion :

Vu son prix d’achat, on aurait pu s’attendre à une palme un peu limitée, et bien au contraire cette palme prend parfaitement sa place dans ce comparatif sans avoir à rougir dans aucun registre. C’est un modèle qui va réussir à offrir à moindre coup une palme polyvalente, performante, légère et assez nerveuses qui pourra séduire plus d’un pratiquant. Bien entendu, vu son rapport qualité/prix, elle représente un choix logique pour un premier achat mais pourra aussi séduire les plus habitués.

Rgz
RGZ en action

Profil utilisateur : cherchant un rapport qualité prix de haut niveau pour une palme avant tout facile légère et nerveuse et utilisable dans un maximum de conditions. Sécurisante lors des redémarrages.

 

Van Eecke Carbone : la réaction !

 

On ne présente plus l’artisan marseillais tant son travail en matière de combinaison et de palmes est connu à travers l’hexagone mais aussi au-delà des frontières. Piqué au vif par l’arrivée des modèles dit «  entrée de gamme carbone » Pierre Van Eecke a décidé d’offrir au plus grand nombre la possibilité de s’équiper en carbone.

Van Eecke Carbone
Van Eecke Carbone de face

Le résultat : la palme carbone la moins chère du marché ! Techniquement parlant, cette palme est réalisée avec un taffetas carbone trame moyenne parfaitement glacé. La finition est impeccable comme toujours et les collages précis. Cette voilure carbone est guidée sur toute sa longueur et adaptée sur les chaussons Stingray. Enfin, la palme testée est une version médium, elle est aussi disponible en souple et aussi hard.

 

Van Eecke Carbone
Van Eecke Carbone de dessous

L’angle : 22 degrés.

 

Action en piscine :

Assez légère aux pieds et nerveuses, ces palmes offrent un rendement intéressant et accessible en surface.

En apnée dynamique, on s’appuie sur une attaque assez marquée, résultat les traversées se font avec une bonne vitesse moyenne et de manière relativement économique. Le palmage est réactif et avec de fortes sensations de puissance. Le déroulé est propre et le guidage marqué. Arrivé au virage, la rotation se fait assez facilement même si l’on sent le guidage intégral. A la relance, l’accélération est marquée et on retrouve rapidement la vitesse de croisière. Le nombre de coups de palme sur 25 mètres est dans la bonne moyenne de ce test.

Lors des tests de puissance, on remarquera un rendement assez homogène autant en effort moyen que maxi et situé là aussi dans la bonne moyenne de ce comparatif.

 

van eecke carbone
van eecke carbone

En mer :

Comme en piscine, cette palme Van Eecke représente un modèle polyvalent, assez léger dans l’eau et plutôt facile à vivre. Les déplacements en surface se font aisément même si dans le courant la version plus souple pourra être à envisager. Première immersion, l’appui est bon et permet de vite laisser la surface. La descente se fait à bonne vitesse. Arrivé au fond, on plaque facilement ces palmes grâce à la bonne ergonomie du chausson qui diminue l’influence que pourraient avoir les guides. A l’indienne, le rendement moyen est bon même si le guidage peu se faire remarquer. Lors des descentes profondes, on constate une bonne vitesse de descente et une gestion facile de celle-ci. Les remontées se font de manière aisée avec un bon appui devant le pied. Bref, ce sont des palmes sécurisantes sans pour autant être trop demandeuses d’énergie.

van eecke carbone
van eecke carbone

Conclusion :

Le challenge n’était pas simple : procurer une palme à la fois bon marché et en même temps dotée d’un rendement intéressant pouvant correspondre au maximum de pratiquants. Pierre Van Eecke l’a t il réussi ? A l’évidence oui puisqu’il propose aujourd’hui pour 177€ chausson inclus, une palme à la fois polyvalente, puissante, légère en action et dotée d’une bonne nervosité. Elle correspondra bien entendu au plus grand nombre avec ses trois rigidités, débutants en matière de palmes composites comme pour les plus rigoureux. Le guidage intégral aidera les débutants à développer encore un palmage de qualité. Beau boulot !

 

Profil utilisateur : Cherchant un prix mini sans pour autant sacrifier les performance. Cherchant de la puissance dans les appuis pour cette version mais pourra privilégier la souplesse sur la version souple. Accent mis sur la nervosité et polyvalence d’utilisation.

 

 

Les tableaux:

 

tableau comparatif palmes
tableau comparatif palmes 2

 

tableau comparatif palmes
tableau comparatif palmes 2010

Remerciement spécial:

 

piscine de berre
piscine de berre

Si nous remercions bien entendu les marques de nous avoir suivi dans cette longue aventure, nous tenions à remercier tout particulièrement une piscine et un personnel d’exception: la piscine Claude Jouve de Berre l’étang(13). En effet, c’est dan cette endroit parfait pour mettre un point final à nos tests en piscine que nous avons pu profiter d’un bassin ou plutôt d’infrastructure d’une qualité exceptionnelle mais aussipour ne pas dire surtout d’un personnel disponible et motivé ! Merci !